vendredi 2 octobre 2009

Rites shamaniques et autres incantations (Fever Ray, Butthole Surfers, Vincat)


Oui je suis allée voir Fever Ray. Est-ce que ça valait le coup? Totalement. Est-ce que c'était un bon show? Ouais. Sans toutefois être aussi extraordinaire que ça aurait pu l'être.

Je m'explique. Dès les premières notes, l'ambiance était établie. L'encens, la boucane, les grosses vibrations, la grosse basse; l'impression qu'on sera bientôt plongé sous hypnose nous gagne. Quelques lampes s'allument selon le rythme qui évolue tranquillement, formant peu à peu les bases d'une pièce. C'est glauque. Lugubre. On ne distingue rien avec toute la fumée. On distingue à peine des êtres dans des costumes étranges sur scène. Les lasers ne font pas dans le tape à l'oeil et servent plutôt à donner l'impression d'une salle plus petite. La table est mise.

Le rite païen commence. Car c'est vraiment ça ce show. Une grosse cérémonie spirituelle, chamanique, appelez ça comme vous voulez. On s'entend, les gens allaient là pour communier. Voyager. Devenir en transe. S'oublier complètement pour entrer dans le monde de ce projet obscur.

Malheureusement, l'euphorie collective n'est jamais arrivée. Presque tous les éléments nécessaire étaient là sauf un; la présence d'un guide spirituel.

Je peux comprendre que la mise en scène visait à créer une certaine mystique. Donner l'impression qu'on avait devant nous des êtres surréels, non-humains, mais c'est justement là que ça a bloqué.

Pour que les gens embarquent dans le voyage, il faut un leader, quelqu'un qui guidera les gens. Or, Karin Dreijer n'en fait rien. J'aurais aimé la voir se déchaîner sur scène, se rapprocher des gens, couper cette distance entre la salle et la scène pour que la foule prenne partie prenante aux incantations. Or, elle était froide. Même si à certains moments sa voix devenait plus organique, évitant ainsi de se taper un spectacle identique à l'album, le courant ne passait pas.

Mais bon. Ça c'est mon côté qui souhaitait un show à la Flaming Lips probablement, où tout le monde en sortirait perdu, désorienté et heureux à la fois. Reste que c'était un sacré bon spectacle qu'on n'aura pas l'occasion de revoir.

Après le show j'suis passée devant l'Olympia. J'me rappelais plus qui y jouaient. Le scalper essaie de me vendre des billets, j'lui demande c'est pourquoi. Butthole Surfers. Damn c'est vrai, moi qui me demandait justement où aller, pourquoi je n'y avais pas pensé.

J'y entre pour environ une vingtaine de minutes. Juste assez pour comprendre qu'il ne s'agit pas d'un autre groupe surfant sur la nostalgie uniquement. C'est qu'ils torchent en criss!!

J'écoutais le bruit des guitares, lourdes, pesantes, avec de la disto à fond, pour me rendre compte qu'il ne s'agit pas de plusieurs guitares, mais que ce grondement était le produit d'un seul homme. Wow! J'suis impressionnée.

Mais je regarde l'heure. Je voulais voir le show de 11h au Milieu et il est déjà 11h05. Le temps de monter à Beaubien...

...Pour finalement manquer le band. En attendant que Vincat commencent, j'en profite pour aller faire un tour à Catalogue, cet espèce de trip de synthés analogues. C'était cool mais après une dizaine de minutes on a vite compris. En fait c'est que le zéro structure fait que ça devient assez redondant. Mais ça valait le coup d'aller voir. Surtout si vous être un brin nerds.

Retour au Milieu pour attraper Vincat, un jeune trio de Victoria.

Quelle surprise! La description dans l'horaire m'avait déjà un peu conquise (paillettes et Animal Collective dans le même paragraphe) mais de les voir faire une pop distortionnée, avec la voix de falsetto du chanteur, c'était vraiment du pûr bonbon. Honnêtement, leur myspace ne leur fait pas justice. C'était beaucoup plus raw et bruyant en live. Mon petit coup de coeur de la soirée je crois. À classer dans la catégorie des bands qu'on va ressortir dans 2 ans.

Je continue le marathon ce soir. J'ai pas encore de programme, mais quelques noms dont j'ai entendu du bien. Bocce, Math and the band, TYVEK. J'vais essayer d'entrer à Yo la Tengo, mais mon objectif suprême ce soir c'est Japandroids. Y'a également GlassCandy si vous feelez moins trash et plus électro.

Mais conseil, oubliez The Do. Ça va être plein. Même pour Japandroids je vous conseille d'arriver tôt, le divan risque de se remplir assez rapidement.

Ah aussi, demain y'aura un BBQ au Friendship Cove. Je ne pourrai y être car je bénévole aux Puces Pop, mais si ça vous dit d'aller faire un tour à Griffintown, le loft risque d'être ZE place to be.

jeudi 1 octobre 2009

De retour!

Bon vu mon manque de discipline, j'vous promet d'arrêter d'essayer de justifier le manque de constance de ce blog. Faites avec ;) Ou mieux encore, ajoutez-moi dans vos flux RSS et vous me lirez quand je publierai. Voilà.

Mais comme j'suis gentille, que j'aime essayer de plaire à tout le monde et tout le pataclan, ben jvais quand même vous tenir à jour pendant PopMontréal. Du moins j'vais essayer.

Et le plan de match; y'en a pas.

Mis à part quelques valeurs sûres, dont Fever Ray ce soir et Le monde Dans le Feu samedi (pcq chéri y joue), je compte bien y aller au jour le jour, et selon ce que ma passe bénévole me permettra bien de voir. Car oui, la meilleure manière de profiter du pop, et j'en ai parlé l'an passé, c'est d'y être bénévole. Mais cette année, j'upgrade. Au lieu de travailler en salle, ben jvais être au record shop vendredi et aux puces pop samedi, ce qui me laisse mes soirées de libres :)

Avant de vous quitter pour entamer mon marathon, voici quelques noms à surveiller:
Silly Kissers
Trigger Effect
An Albatros / Tyvek
CLAAASS
GlassCandy
Japandroids
Tonsthartsbanht (fuck lortographe, c au milieu ce soir)

Bref, jpense qu'après Fever Ray, j'vais essayer d'aller au Milieu. Essayer pcq c'est notre premier anniversaire a mon chum et moi et on compte bien aller au même endroit où on a commencé ça; le Yermad. À moins de le convaincre de me suivre...

samedi 1 août 2009

J'ai choké (MEG - Silly Kissers, Meta-Gruau)

Ouais hier soir j'ai choké.

J'avais une paire de billets qui m'attendaient à la porte pour Numéro# mais j'ai préféré retourner chez moi en finissant de travailler, histoire de me taper un power nap avant de continuer mon marathon MEG.

Donc le plan rendue là c'est de me rendre au Divan pour attrapper les Silly Kissers, dont j'avais lu beaucoup de bien, pour ensuite descendre au Cabaret voir de quoi ça d'l'air Fischerspooner en set, avant de continuer la route au Shag pour le set d'Orange Orange.

J'arrive au Divan juste à temps pour la jeune formation montréalaise. Comme toujours, la chaleur a chassé la foule durant l'entracte me permettant ainsi de m'avancer sans trop de problèmes. Le groupe entame quelques mesures et la salle se rempli rapidement à nouveau. Sauf que...

...le son faisait encore défaut. Je sais pas ce qui se passe, mais 2 shows en 2 soirs où la voix sonne pas assez, comme trop étouffé. Pendant les Cougarette ça pouvait passer (très limite toutefois), mais pour un band où la majorité des mélodies reposent sur les agencements des voix, on repassera.

Ça ne m'a toutefois pas empêché de passer un beau moment.

Les Silly Kissers c'est de la pop années '80 façon Think About Life, Passion Pit, Of Montreal et autres. C'est joyeux, franchement cheesy (et assumé) et pas mal ludique. Des paroles un brin naïves et des gens dont l'unique rôle sur scène semble être de danser (si on peu appeler ça danser - ça relevait plus du Ministry of silly walks tant qu'à moi).

J'ai bien aimé mais ils ont encore bien du chemin à faire. On sent le manque d'expérience; des harmonies pas toujours tights, une prestation un peu tout croche et un pacing de chansons qui parfois casse le rythme - de menus détails qui s'arrangeront probablement au fil des spectacles.

Le filon est bon, reste à savoir s'ils sont capables de s'organiser pour devenir plus gros. Bref, un beau petit diamant à l'état brut.

Puis, Meta Gruau prennent place sur la scène. Disons que ça détonne beaucoup comme son comparativement à la pop tout en douceur du groupe précédent, mais on ne se plaindra pas du changement.

J'ai toujours bien aimé ce trio mais hier soir ils étaient vraiment à leur top. C'était plus tight mais surtout franchement plus efficace. J'étais totalement hypnotisée par le son de la guitare. D'ailleurs, quelqu'un peu me dire quelle genre de pédales Julien utilise pour avoir ces effets là?

J'prendrais un iota de plus de présence sur scène mais jpeux comprendre que ce soit plus compliqueé quand ton chanteur doit drummer en même temps. Tout de même, c'était une solide performance.

Finalement en sortant du show on se disait qu'on descendrait vers le Cab/Shag pour finalement atterir à l'Esco. Bloodshot Bill y jouait d'ailleurs avec un full band mais nous on a préféré rester dehors a fêter la fête de T. tout en fumant des clopes. Surtout que les moments de terrasse ont été rares cet été, fallait bien en profiter.

Ce soir, petit break pour cause d'obligations sociales/party d'hommes de cro-magnon jusqu'à demain pour la croisière. Ma casquette de capitaine est prête!

vendredi 31 juillet 2009

Comme à la maison (MEG - Cougarettes, Noia)

Entrer au Divan Orange c'est un peu comme se trouver dans son salon.

On est bien, l'ambiance est l'fun et y'a toujours plein de personnes avec qui jaser. Je l'ai déjà dit, c'est un peu mon deuxième chez moi. Si on me demande où je sors, je finis par dire au Divan.

Tout ça pour dire que si j'ai à choisir entre 2 shows, celui ayant lieu au Divan part avec une longueur d'avance. Avec les Francos qui débutaient hier, un show rock au Barfly, et le MEG qui débute, le choix ne manquait pas en ce jeudi soir.

En fait le choix n'était pas tellement difficile. Vous savez que j'suis vendue aux Cougarettes. En plus, le meilleur ami a des couchsurfers chez lui et veut leur donner un aperçu de la scène electro à Montréal. Et en plus - roulement de tambour - j'ai gagné une passe pour tout le MEG (baon sauf Osheaga mais anyway je travaille) gracieuseté du Bang Bang (ahem, encore un autre concours arrangé avec le gars des vues? jsais pas trop...). Bref, une autre fin de semaine à aller voir des shows, me coucher tard, et tâcher de pas rentrer trop maganée le lendemain matin.

Et on a commencé ça en grand.

J'aurais du me douter que c'était impossible de passer une soirée tranquille.

Tous les éléments y étaient. Des gens côtoyés au sein de la scène, ma crew, les gars des Cougs (bien contents d'apprendre que leurs ventes vont bien au Berri), même des amis sortis du primaire! En plus, Fluffy est accompagnée de Thomas des inrocks, donc discussions intéressantes définitivement de la partie - sans compter le taux de change qui fait que payer un verre pour lui c'est une peanut ;)

C'est bien beau tout ce fun, mais le show c'était comment?

Random Recipe j'aime bien, mais un peu trop smooth pour moi qui voulait danser. Je suis toutefois toujours un peu surprise de la grosseur de leur public. Sérieux je croyais pas que ça attirait autant. C'est vraiment cool pour eux. Mais baon, il fait vraiment trop chaud dans le "sauna orange", on reste plutôt à discuter avec les couchsurfers américains.

Puis, les Cougarettes commencent. Comme à leur habitude la performance est bonne, mais le son laisse à désirer. En jasant avec Pepe, j'identifie la source du problème. C'est eux-même qui font leur son. Conseil; trouvez-vous un soundman qui va vous suivre! Surtout avec ce genre de musique, aussitôt que ça sonne étouffé, ça lève beaucoup moins facilement.

Tout de même, malgré la salle un peu plus dispersé que durant Random Recipe, la foule à bien embarqué et on a passé un ben bon moment. Et pour une fois qu'on pouvait voir les projections comme il faut :)

La soirée continue et c'est maintenant Noia. Je voulais les voir depuis un bout déjà mais ça adonnait jamais (lire ici j'étais censée les voir au Toy Company mais a cause d'amis branleux on avait fini par arriver beaucoup trop tard).

Wow!

Sérieux je m'attendais pas à ça. Je savais qu'ils faisaient du 8-bit, je m'attendais à ce qu'on ait fait le tour au bout de 3 tounes mais non. C'était super mélodique, la présence du drum ajoutait vraiment de la profondeur au son en plus de la basse et des échantillonage. Aussi, vraiment le fun l'espèce d'écran sheer où était projeté des graphiques digne de nos souvenirs Nintendo.

Après le show, on a fini par atterir au Zoobizarre. Pour finalement pas vraiment écouter le set et aller jaser. On voulait surtout se rapprocher du gourmet histoire d'aller faire découvrir l'endroit à notre ami français.

C'est donc une autre soirée qui a finalement viré trash sans l'avoir prévu - confirmant ainsi la notion que les meilleures soirées sont généralement les plus improvisées.

Reste à savoir si le reste du MEG continuera sur cette lancée.

Ce soir, le plan de match c'est NUméro# au Club Soda, Silly Kissers au divan pour terminer avec Fischerspooner. Et essayer de survivre à ma journée de travail demain (car jme doute ben que j'dormirai encore pas beaucoup cette nuit...).

En région (Off Fête du Lac - Think about life)

V'la deux semaines (déjà) j'suis allée faire un tour en région.

C'est l'été, j'ai l'impression de le passer à travailler et à ne jamais mettre le nez dehors - sortir de la ville pendant quelques jours s'avère un bon plan.

D'autant plus que l'occasion est l'fun; mon chum joue deux soir à l'Off Fête du Lac (en marge du festival du Lac des Nations) à Sherbrooke, sa ville natale.

J'veux juste en parler vite vite car malgré l'épuisement qui nous a assailli en revenant de là, n'en demeure qu'on a eu du fun.

Premier show : vendredi au Saloon du Magog. 7 bands au courant de la soirée - Le monde dans le feu jouant une toune entre chaque set. Je propose à DigitMissile de faire la porte ce soir là histoire de me sentir plus utile qu'être que "la blonde du gars qui joue dans le band". Good move de ma part. Car comme à mon habitude, j'me suis rapidement mise chummey avec les gens du staff. Me permettant ainsi de boire à très peu de frais (lire ici open bar).

Au menu, des bands qu'on est habitués de côtoyer - Pedo Pedro, Monde dans le Feu, Ultra-Pterodactyle, Pom Pom War - mais également des artistes locaux - Trash Citrons, Les Chevettes, Brun Citron. Bref, ben du monde qui se connaissent, ingrédient principal d'une soirée réussie.

J'épargne les détails mais disons que y'avait ben de la boésson d'impliquée (&U&*(%%&*$%?* rouges-gorges pas trop buvables!), de l'attitude à la porte(moi qui dit à un sympathisant des Hells qu'il n'est pas un "real"),une marche sous la pluie battante qui fait constater que Sherbrooke c'est vraiment beaucoup de côtes à remonter saouls, d'la poutine chez Charlies (qui ne m'a pas convaincue) pis ben dla trashitude comme on l'aime.

Sauf que, y'a jamais rien de gratuit dans la vie et mon estomac s'est chargé de me faire payer le prix de mon open bar. J'ai passé mon samedi l'estomac à l'envers - rien pour me rattraper du dernier brunch avec belle-maman ou je m'étais poussée tellement j'étais lendemain de veille, elle va finir par croire que jsuis une pov alcolo qui sait pas boire.

Mais jme suis remise sur pied afin d'aller au show de Think About Life.

Même si j'étais vraiment mais vraiment creuvée, vidée, maganée, je ne voulais pas manquer ce show. Car j'avais jamais vu le band sur scène et que Family figure fièrement dans mes choix des disquaires au magasin.

Bref, Ultra-Ptérodactyle assurent la première partie (baon pas leur meilleur show ever, mais lorsque le soundman décide pendant le show de venir couper la disto sur l'ampli et que le Dj de la soirée cue sa toune pendant un stop and go, normal que la prestation en souffre). Mélange weird mais qui permet à chéri de se mettre chum avec Martin de TAL.

Puis, alors que la salle commence peu à peu à se remplir (sérieux arriver à 11h15 pour un show c limite...mais quand la salle entière semble avoir cette habitude c'est boboche). Anyway.

Think About Life jouaient devant une foule divisée en 2: ceux qui étaient en visite/connaissent déjà le groupe et ceux qui n'avaient probablement jamais entendus parler du band. Peu importe, la foule entière était rapidement conquise par l'énergie contagieuse du charismatique frontman. Ça dansait, sautait, chantait en plus de se passer un joint imaginaire (trop awesome comme move!). La complicité des membres transpire le love, ils ont du plaisir à performer et ça se sent.

Bref, j'ai rapidement eu un regain d'énergie après cette journée à payer mes excès de la veille. Mais pas assez pour rester après le show. J'aurais dû parcequ'au Mayson(Maysen, mason, whatever lortographe) en face ben y'avait un party de mousse. Pis à ce qui paraît, c'était priceless de voir DigitMissile se promener dans la rue couvert de mousse. Come on, un party de mousse! :)

On a fini notre escapade estrienne en visitant les gorges de Coaticook (et le plus long pont suspendu au Canada) avec la mère de chéri, couronné d'une fameuse crème glacée Coaticook.

Qui a dit que les week-end dans la belle-famille devaient être plates?

dimanche 12 juillet 2009

Alors que plusieurs prenaient un bain de foule... (Jay Reatard)

...moi j'allais voir Jay Reatard.

Moi Stevie Wonder, je l'aime bien, mais sans plus. Pas assez en tout cas pour aller nager dans cette foule déjà bien compacte 2heures avant le début du spectacle. Pas assez pour aller sous la pluie entendre un méga-spectacle dont je ne verrai rien, sauf sur écran géant. Pas assez pour endurer monsieur-madame-tout-le-monde qui ne connaissent que I just call to say I love you et qui généralement finissent par me rendre bitch/perdre patience.

À la place, je suis allée trasher avec du monde qui on probablement moins de manières que ces monsieurs madame tout le monde, mais qui au moins conaissent plus que le greatest hits de l'artiste qu'ils s'apprêtent à voir.

On m'avait dit qu'il ne restait plus de billets. Après avoir appelé à la Sala le jour du show, on m'informe du contraire. Il devrait rester en masse de billets à la porte. Morale de cette histoire, quand vos amis vous disent qu'il n'y a plus de billets, vérifiez quand même.

Je retrouve à l'entrée mon nouveau coloc et des bandmates de mon chéri. On est visiblement pas les seuls à avoir déserté le jazz. Croise également Grue et son nouveau coloc, Cass, des amis de mon mec. Bref, un peu tout le monde de la scène noise/punk/rock/trash des bas fonds.

À mon arrivée, The O'Voids sont sur scène. J'dois avouer que j'ai pas trop accroché.

Dead Wife m'ont plus impressionné. Des filles qui rockent comme ça se peut pas, la chanteuse ayant même mis son poing au visage d'un mec un peu trop gossant. Dans la lignée des Mika Miko et autres du genre. Mon seul problème c'est le manque de variété; on dirait que c'est toujours la même toune. But I guess qu'on s'en fout, du moment que ce soit trash.

Puis, Jay Reatard fait son entrée sur scène. MAAAAAANNN! Ce mec est un foutu bon guitariste et maîtrise parfaitement ses pédales. Sérieux ça sonnait à la fois tout croche et tout en contrôle. Un dérapage contrôlé. Des riffs malades, des versions différentes de ce qu'on entend sur les albums, un show rock comme il se doit de l'être.

On m'avait dit qu'il était pas tight. Je nuancerais; c'est tout croche, mais ils savent définitivement ce qu'ils font. Un ben bon show mais...

...mais sérieux, le crowdsurfing dans un mosh pit c'est vraiment une bonne idée? Tsé j'ai aucun problème avec le monde qui trashent. Si j'ai pas le goût de me faire pousser, j'vais m'en éloigner. Mon problème, c'est quand les gens t'imposent leur propre pit en solitaire avec les coudes levés, alors que ça trashe 2 "rangées" en avant. Ou que t'essaie de m'imposer ton trip crowsurfing alors que visiblement, personne veut t'aider pcq t'es fucking trop drunk/gelé et que tu fais chier tout le monde avec ta bière qui renverse partout depuis le début de la soirée.

Allez voir un show saoul - j'ai pas de problème avec ça. Mais quand tu quête dans rue à côté de la job a mon chum, qu'on te voit au show et qu'en plus t'es l'élément indésirable qui me gâche presque ma soirée pcq tu sais pas contrôler des ardeurs dûes à la drogue dûre, c'est normal que je repousse plus fort et que j'essaie que tu trébuche. Voilà. Ma montée de lait est faite.

Visiblement, j'avais besoin de boire après ça. Direction Brasserie Laurier histoire de prendre quelques pichets et d'écouter la magnifique sélection musicale de Be au juke-box. Tant qu'à être trash...

Intermède Jazz (The Bug, Beirut)

Visiblement, mon mois de juillet est plus occuppé que prévu. Alors que je digère encore le NXNE, y'a maintenant le festival de Jazz qui s'est mis de la partie.

Résultat, j'ai des brûlures d'estomac à force de peu dormir et de courir partout. Mais bon, jme plaint la bouche pleine. Pcq après tout, pourquoi chialer quand on a des billets gratuits.

Donc avant de continuer mon réçit torontois, allons-y pour un petit wrap-up de cette 30e édition du FIJM.

À mes débuts sur ce blog j'avais accès à beaucoup plus de spectacles qu'aujourd'hui. Alors que j'allais voir minimum 2 shows par soir, cette année j'ai pris ça beaucoup plus relax. Allons voir ce qu'on veut vraiment voir.

J'ai commencé mon festival avec The Bug. Je l'avais manqué lors de son passage à PopMontréal l'automne dernier et on m'en avait dit du plus grand bien, en plus d'avoir vraiment beaucoup aimé London Zoo.

J'étais censée aller là avec le chum de la frisée, mais mon FagFriend s'est fait volé son porte-feuille - anéantissant ainsi les chances d'avoir une date réussie ce soir là. Bref, pour lui remonter le moral, je l'invite à venir danser avec moi.

Malheureusement, on a pas dansé autant que je l'aurais souhaité. Oui y'avait du beat bien gras, mais aussitôt que ça commençait à lever, le dj coupait ça sec. Transitions entre les tounes = zéro. Et pas assez de promiscuité dans cette salle trop grande. Un gros coït interrompu.

Ça me fait un peu mal à dire, mais on a eu plus de fun en allant voir Bob & Bill au Savoy. Beaucoup plus dansants que sur leur album, plus de percussions, on croyait que le plancher allait lâcher.

Un peu plus tard dans la semaine, j'suis allée voir Bonobo. C'était bien, mais après une journée de 14 heures à travailler, j'étais pas dedans. Ça arrive.

Vendredi, j'ai pogné 2 tounes du show de The Heavy. Assez pour me donner le goût d'en voir plus, mais je devais retourner à mon poste à répondre à des gens trop saouls.

Finalement, mon FIJM relaxe s'est conclu avec le doublé Dodos/Beirut au Métropolis. Chéri m'y accompagne et s'exclame quand je lui dit que non seulement on ne paie pas, mais qu'en plus, son nom est sur la guest - une première dans sa vie de rocker. On se sent jet-set ;)

The Dodos ont été vachement impressionnants. Ça sonne beaucoup plus que ce que je me rappelais de l'album. C'est nuancé, plein de variations dans le tempo et on a même droit à une apparition de Zach Condon. La foule semble vraiment apprécier. Nous aussi d'ailleurs. On aurait pris plus que ce 45 minutes.

Puis, Beirut entrent sur une scène dépouillée. J'avais hâte de me laisser bercer par ces magnifiques mélodies, genre de trucs qui nous font se sentir ailleurs. Or, la magie n'opère pas. Est-ce moi? Les gens autour de moi semblent apprécier pourtant. Est-ce moi qui est trop blasée?

Oui il y a eu de très beaux moments, surtout lorsque le leader s'arme de son ukulélé, ou lorsqu'on constate la précision quasi chirurgicale de Jeremy Barnes (les harmonies vocales = ma-la-des!). Mais ça manquait d'éclat. Genre Elephant Gun, où la trompette ne résonnait pas autant qu'elle aurait pu. Ou durant Scenic World où les notes de l'accordéon se succèdent sans réussir à complètement se distinguer les unes des autres.

Un show bien dosé entre les différents albums, mais avec quelques temps morts et certain trucs qui tombaient à plat (dont cette chanson italienne qui perso, m'a laissé un peu quelconque).

En sortant du spectacle - alors que je passe devant Win Butler - chéri me rassure. Malgré les rappels, je ne semble pas être la seule a ne pas avoir été totalement convaincue. Comme il le dit, il manque cet élément qui se développe habituellement lorsqu'un groupe a beaucoup tourné - ce qui n'est pas le cas de Beirut. Bref, on leur accorde le bénéfice du doute; s'ils faisaient plus de spectacles, le tout serait probablement beaucoup plus tight.

Reste qu'on a passé une très belle soirée, mais au final, The Dodos nous ont plus charmé que Beirut.

4-5 shows seulement? Définitivement mon jazz le plus relaxe depuis mon arrivée à Montréal...

mercredi 8 juillet 2009

Jeudi (NXNE - Jour 2)

Je suis tombée sur une bonne couchsurfer. En se couchant la veille, elle me lançait une invitation pour aller bruncher vers midi avec elle et son amie Gabby. Vous connaissez une meilleure façon de débuter ce marathon de shows qu'un gros brunch?

On va donc au Saving Grace (Dundas/Bellwood), resto spécialisés dans les déjeuners. La place est minuscule (max 20places!) et le menu promet. French toast au bananes caramélisées pour les filles, Grilled-cheese gouda/jambon/chutney aux pommes. Chaïs lattés (soja svp!) pour accompagner le tout. L'ambiance a tout d'une place branchée, mais pas trop overhypée. Pensez au cagibi comme genre d'endroit. Ça débute bien ma journée bref.

Puis, direction hotel, afin de récupérer nos passes et de retrouver le reste de la crew. 0n profite du line-up pour mater les rockers qui attendent également leurs accréditations - définitivement, le look scruffy/barbe/coat de cuir on aime ça.

Surprise, alors que je croyais avoir un bracelet pour moi, on m'en donne 2. On trouvera bien quelqu'un à qui le donner. On traîne un peu, on mets ma face sur une pochette de Flight of the Conchords (promo pour la série), un sexy geek m'explique comment fonctionne le Tenori-On. J'aimerais en avoir un, mais déchante quand il me dit que c'est 900 balles. Beau jouet d'adulte. Papagroove jouent sur la scène. J'me dis que je reviendrai, mais pour le moment, je passe en mode mission; je dois trouver un cadenas à vélo pour que ma host me prête sa bicyclette extra.

En fait, j'ai une bonne idée d'où je dois aller. En marchant sur Queen, je suis passée devant le Community Bicycle Network , où on peut réparer/louer/acheter des vélos. Et ils ont des cadenas. Non seulement on m'a vendu un cadenas pas trop cher (30$ ça revient pas mal au même que payer des taxis+street-cars), mais en plus, ils m'ont réajusté le vélo qui n'était pas top shape (moyennant des yeux de biches et une shot de décolleté à l'intention de la dyke-mécano de service ;) ) Décidemment, pour un voyage organisé sur un coup de tête, je m'en tire pas trop mal.

Maintenant je suis prête pour le festival. Y'a plein de shows dans des salles différentes ce soir, donc on va tester ce vélo.

1er arrêt: LCBO. Je suis paumée, donc vodka sacoche ce sera. En plus, ça m'a permis de découvrir le quartier chinois en me rendant au carré Dundas, où joue Xavier Cafféine et Melissa Auf Der Maur. Xavier est un peu quelconque, Melissa me rappelel a quel point elle est à l'aise sur un stage et qu'elle rocke. Gros mur de son. Ben dla disto.

J'aime ça mais je veux pogner Chang-A-Lang au Silver Dollar Room, qui jouent au même moment. J'arrive à temps pour entendre quelques pièces. C'est sympa, un brin garage, des who-ous placés aux bons moments. Ils finissent leur set et je reçois une alerte twitter.

Show secret de NoAge sur College street (le coin de rue ou j'me trouve! Quel hasard!). J'enfourche ma bécane mauve pour me rendre au WhipperSnapper. J'arrive dans une galerie pas très bondée. Visiblement, peu de gens semblent être au courant du spectacle. Tant mieux :)

J'ai vraiment beaucoup aimé No Age. Je ne connaissais pas l'album malgré les nombreuses critiques favorables. Beaucoup plus mélodique que ce à quoi je m'attendais. Un duo qui sonne comme 4 personnes. Genre. Anyway. Pas besoin de m'éterniser, allez écouter leur myspace.

Je quitte avant la fin. Je sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Mais c'était un bon move. Car aussitôt partie avec mon vélo, la chaîne coince. Ça m'a pris ben du sacrage, des mains pleines d'huile, et nu bon 20minutes pour régler ça. Je règle le tout en me rappelant de ne pas mettre les vitesses aux extrêmes. Direction Horseshow Tavern pour King Khan.

Burning Hell sont sur scène à mon arrivée. Pas trop mon genre. J'attends tout de même histoire de voir United Steel Workers of Montréal. La foule semble les apprécier mais j'ai déjà vu des salles plus enflammées. Le band livre toutefois une perfo impressionnante. Blake, le contrebassistes, joue debout sur son instrument, le fait tourner, le chanteur descend dans la foule, Katie est toujours aussi jolie qu'à son habitude. Et moi je reste à l'avant.

Ma patience vaut son pesant d'or. Plus le show avance, plus la foule devient compacte. C'est maintenant au tour de King Khang and the Shrines de faire leur entrée sur le stage. On sent dans l'air que y'a eu beaucoup de hype pour ce show là. Les spectacteurs sont à l'image de la section street stylin, on joue du coude pour rester à l'avant - tout en exprimant un dédain lorsqu'une personne "moins" cool nous accroche. Bref, ambiance typique d'une foule composée de hipsters.

Le show en soit est génial. C'est rock, c'est trash, des costumes avec ben dla paillette et une présence sur scène incroyable. Mais au bout d'un certain moment, jme tanne. La crowd me tombe sur les nerfs et en plus, y'a un show surprise d'Elliott Brood qui commence après King Khan, mais à l'autre bout de la ville.

C'est en sortant du Horseshow que j'ai vraiment réalisé à quel point y'avait du monde dans la salle. Genre vraiment beaucoup. Plus un espace de libre. Je croise la crew qui essaie d'entrer alors que moi je sors; bonne chance les filles, y'a du monde!

Je monde au Lee's Palace pour le show surprise. Mais j'ai jamais réussi à y entrer. Semble-t-il que la vodka dans la sacoche ben les bouncers du Lee's ils aiment pas ça. Même si je leur laisse la bouteille. Je suis bloquée pour la soirée au complet. Grrrrr! J'aurai appris ma leçon.

Too bad, en montant la Bathurst Ave. j'avais remarqué que Japanther jouent au Sneaky Dee's. C'est donc là que j'irai. Quand j'écoute par contre, je réalise que j'ai mêlé avan Jaguar Love. Panthère/Jaguar, y'a de quoi être confuse. Mais je finis par rester car j'aime bien. Genre de Clash/Ramones un brin plus noise mélodique et garage à la fois. COup de coeur de la soirée jpense ben.

Le style du band fitte avec la place. Genre de mélange d'Esco et du Divan. La place incite à la trashitude. J'aime ça demême.

Je redescend pour finir la soirée au Horseshoe pour Opopo. J'avais bien aimé lors de leur prestation au Sperme et Bubblegum. J'aime encore. Mais jsuis brûlée.

Lets call it quits for tonight.

Presque un mois déjà... (plogues)

...que je suis revenue du NXNE.

Et j'ai toujours pas fini de vous raconter. Mon cahier de notes est plein, manque juste à retranscrire. J'en suis aux dilemmes. Est-ce que je continue jour par jour, ou j'y vais juste avec les highlights?

Pendant que je me décide, d'autres publient. Allez du côté de Choq où Grue nous fait un beau résumé sur le blog.

Parlant de CHOQ, vous pouver m'entendre dans l'un de leurs reportages, signé Grue, où je parle de l'utilisation de Twitter dans un contexte de festivals. Je parle trop vite, j'ai des tournures de phrases un peu bizarres, mais over all, j'trouve que j'ai d'l'air de savoir de quoi je parle - which is the case ;). Et le topo est foutument bien monté.

Et tant qu'à faire des plogues, jvais également ploguer le band de mon homme. J'en ai déjà parlé, mais ils ont maintenant un myspace! Yay! Ultra-Ptérodactyle c'est le nom du groupe. Envoyez-leur un Friend request si vous allez encore faire un tour sur votre myspace. Sinon,la fanpage de fessebook s'en vient, j'travaille là dessus ;)

D'ici là, je finis d'ajuster les levels de mes photos pour éventuellement mettre ça en ligne (tâche difficile vu la lenteur de mon ordi ces jours-ci) et j'règle mes dillemmes. Par lâcheté ça risque de finir au jour par jour. À moins de protestations de votre part ;)

Finalement, je vous invite à me suivre sur Twitter - que j'update beaucoup plus régulièrement que ce site. Do_Rocks

jeudi 25 juin 2009

Mercredi on the road (NXNE jour 1)

J'ai pas encore uploadé mes photos, la St-Jean m'ayant tenu occuppée depuis mon retour, mais j'me suis dit que si jvous faisait pas le réçit de ma fin de semaine maintenant, j'finirais par ne jamais le faire. So...

L'aventure commence mercredi. En fait pas vraiment. Laissez-moi vous parler de la décision de monter à Toronto.

En jasant avec du monde, jme fait dire d'aller m'inscrire à un concours à CHOQ pour gagner une passe de festival. J'envoie un mail avec mes coordonnées. Une semaine et demi plus tard (genre le 12 juin), le téléphone sonne. Numéro de l'UQAM à l'afficheur. Hmmmm, ça sonne comme une Grue qui essaie de m'appeler concernant les résultats dudit concours ça...

Indeed, j'ai "gagné". Yéééé, je saute sur mon lit, mon chum grogne. Apparamment on a également un lift - l'autre personne qui a gagné possède une voiture - et on part le mercredi à 17h.

OK. Now, I need a place to sleep. Petite visite sur le www.couchsurfing.org histoire de me trouver une place pour gratiss, je tombe sur Marine, qui sera mon insider. Une jeune hipster ayant habité à Montréal pendant 8 ans, maintenant rendue dans la ville reine, ayant également un blog ICI

Bref, ce voyage a toutes les caractéristiques d'un roadtrip organisé sur un semi-coup de tête. Et qui dit road trip, dit route.

6heures environ. 5H30 si on roule vite. Sensiblement le même temps que se rendre à mon Rimouski natal. On a parcouru les kilomètres à 5 tassés dans l'Echo de Coon. Avec une sélection musicale des plus variées; le dernier de Think About Life, Boys Noize pour bouncer, un peu de Link Wray, des compiles de gens écoutant de la musique branchée, Beck (Guero est un excellent album de road-trip - summer girl les cheveux au vent au soleil couchant = belle image à graver dans sa mémoire).

On s'est arrêté dans les soucoupes volantes leurs servant d'arrêt-pipi (ils ont tous cette forme et cette même belle teinte de brun), on a fait klaxonner les camions en riant comme des gamins, Grue s'inventant même des shows de lasers avec les lumières de ces derniers, pour finir cette route sous la pluie.

On reçoit une alerte twitter sur nos cell, Broken Social Scene sont les surprise guest du showcase d'Arts and Crafts. On va visiblement les manquer.

Le temps qu'on finisse par retrouver nos quartier généraux (je réside dans le grenier d'un duplex situé dans le West Queen West) il est déjà près de 11h30. On essaie d'entrer au Drake pour voir Woodhands mais sans succès, on atterri au Dakota Tavern. C'est du country donc la moitié du clan revire de bord. So et moi on rest pour voir. L'ambiance fait vraiment redneck, y'a des verres qui se cassent et les gens dansent. Nous on attend pour Leif Vollebekk, un mec de Montréal qui sonne comme Patrick Watson. On reste le temps d'une pinte; la route a été longue et on a une grosse fin de semaine qui nous attends.